Salta al contenuto principale

Jean Rouch, cinéaste aventurier

Un film di Laurent Védrine Laurent Pellé

Le destin du réalisateur Jean Rouch se confond avec son œuvre foisonnante : entre ethnologie savante, surréalisme, innovations filmiques et récits d’aventures en Afrique. Né en 1917, cet artiste a marqué l’histoire du cinéma de la seconde partie du XXe siècle. À Niamey, sur les rives du fleuve Niger où il repose désormais, ses compagnons de route et ses héritiers dressent le portrait sensible du cinéaste fondateur de l’ethnofiction et du cinéma-vérité, qui avait le génie d’inventer sa vie en racontant celle des autres.

Produzione: France , 2017 , 54min.

Le cinéma ethnographique de Jean Rouch I Passé sauvage

Si l’on s’intéresse à Jean Rouch et à son cinéma, il est impossible d’ignorer que l’on célèbre le centenaire de sa naissance, le 31 mai 1917, à force de rééditions, en salle et en DVD, de rencontres et d’expositions. On croule sous une matière connue ou inédite (la Mostra de Venise s’apprête à présenter Jean Rouch à Turin, chronique d’un film raté, dont le titre aurait sans doute amusé le cinéaste). Les non-initiés pourront regarder Jean Rouch,cinéaste aventurier, de Laurent Védrine, introduction au parcours et à l’œuvre de l’ingénieur parisien des Ponts et Chaussées devenu ethnologue, cinéaste et nigérien.

C’est cet élément de l’identité de Rouch, sa nationalité d’adoption, qui sert de fil conducteur au portrait de Laurent Védrine. Le Niger fut le premier territoire (à l’époque une colonie française) que découvrit Rouch, en tant que bâtisseur de routes et de ponts. Le film ­énumère les étapes de l’acclimatation du jeune homme, sa découverte des rituels magiques et du ­cinéma, ses pérégrinations sur le continent (au Ghana, où il réalise Les Maîtres fous, en Côte d’Ivoire, où a été tourné Moi, un Noir) et ses rencontres (avec l’acteur et réalisateur Damouré Zika, le preneur de son Moussa Hamidou, mais aussi avec la Nouvelle Vague française, dont il fut à la fois le précurseur et le compagnon de route).